PACom est l’acronyme de Plan d’Affectation Communal. Il s’agit d’un outil de l’aménagement du territoire qui règle le mode d’utilisation du sol en définissant des zones d’affectation sur la majeure partie du territoire de la commune. Il est contraignant pour les propriétaires fonciers et les autorités communales. Le dossier PACom se compose d’un plan, d’un règlement, d’un rapport au sens de l’art. 47 OAT, du Guide des bandes urbaines paysagères, tous utiles et nécessaires au développement urbain de la ville.
Le PACom doit être révisé tous les 15 ans ou lorsque les circonstances l’exigent, conformément à la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT). Le précédent plan renanais, appelé Plan général d’affectation (PGA), date de 1947. D’autres plans localisés dits « Plans de quartier » ont complété la planification au fil des années.
La révision du PACom répond également aux nouvelles exigences légales introduites par la LAT. Une attention particulière est portée à la qualité des espaces extérieurs, un enjeu crucial pour l’avenir de la ville.
Dans le contexte de densification de l’Ouest lausannois et, au vu de la position stratégique de la commune de Renens, le PACom fixe un développement urbain en respect avec les caractéristiques urbaines de la commune tout en repensant l’utilisation de l’espace.
Le changement climatique impose de repenser la ville sous l’angle de la résilience, un nouveau paradigme qui transforme les pratiques urbaines pour les adapter aux défis futurs. Par conséquent, toutes les thématiques sont abordées différemment sous l’angle du changement climatique :
Le nouveau PACom a été accepté par le Conseil communal en 2024 et il est en attente d’approbation par le Canton.
En l’état, le plan fait force au même titre que le PGA de 1947. Conformément à l’art. 49 LATC, la Municipalité refuse tout permis de construire allant à l’encontre du PACom et ce, dès l’ouverture de l’enquête publique. Le Règlement du plan d’extension (RPE) de 1947 reste applicable tant que la procédure d’approbation par le Canton est en cours. Tout projet déposé jusqu’à l’entrée en vigueur du PACom est soumis à la double règlementation du RPE et du PACom, de la manière la plus restrictive.
Le tissu urbain de Renens s’est formé en juxtaposant au fil d’un siècle des structures industrielles, des sièges d’entreprises, des centres commerciaux, des ensembles de logements ouvriers ou résidentiels ainsi que de vastes quartiers de villas-jardin. Les interstices à l’intérieur des quartiers et entre les principales infrastructures de transport constituent, quant à eux, des réseaux d’espaces publics à mettre en dialogue.
Le PACom accompagne les mutations de l’Ouest lausannois en reconnaissant et préservant les qualités du patrimoine qui ont façonné l’identité de Renens. Cette protection du patrimoine se traduit par :
Les espaces extérieurs, qu’ils soient publics ou privés, doivent répondre à plusieurs enjeux : la lutte contre les îlots de chaleur, la garantie d’une bonne qualité de vie pour la population locale, la qualité de l’air, le développement de cheminement de qualité, la protection de la biodiversité, la gestion des dangers, etc. Le PACom veille donc à lutter contre les effets du changement climatique, tout en réinvitant le végétal en ville. Ces actions est mise en œuvre par :
Le territoire renanais est presque entièrement en zone à bâtir- De fait, Renens est une des villes les plus denses du Canton. Ainsi, la Municipalité privilégie le maintien des constructions existantes et n’encourage pas la réalisation de nouveaux bâtiments. En conséquence, aucune nouvelle zone à bâtir ne sera créée. Le PACom préserve les droits à bâtir existants, c’est-à-dire que l’état existant des bâtiments est maintenu à l’exception, dans certaines zones, d’une surélévation d’un étage pour quelques immeubles. Le chapitre 3 du règlement du PACom est entièrement consacré aux règles spécifiques de chaque zone.